La concentration d’hydrogène sulfuré (H2S) dans le biogaz dépend des substrats incorporés. Ce gaz est problématique pour 3 raisons principales :
- Il inhibe la flore méthanogène à partir de 50 mg/L d’H2S dissout
- Il s’associe aux oligoéléments, les rendant alors difficilement solubles et donc moins disponibles pour la flore méthanogène
- Il corrode les équipements du cogénérateur : lors de sa combustion dans le cogénérateur, l’H2S est oxydé selon la réaction suivante :
2H2S + 3O2 → 2SO2 + 2H2O
L’anhydride sulfureux (SO2) formé est hautement corrosif. Il provoque une suracidification rapide des huiles moteur, entraînant une augmentation de l’usure, des dommages fréquents des paliers, des temps plus longs d’arrêt de l’installation et des frais de moyens d’exploitation plus élevés.
Une concentration d’hydrogène sulfuré trop haute dans le biogaz peut être résolue en ajoutant de l’hydroxyde de fer dans la ration, ou bien en utilisant un filtre à charbon actif pour épurer le biogaz.
Hydroxyde de fer
Le dosage de l’hydroxyde de fer dans les unités de méthanisation peut être effectué dans l’incorporateur à matières solides ou directement dans le digesteur.
Principaux avantages :
- Traitement de l’H2S à la source
- Dosage facile
- Coûts réduits en comparaison à une installation
de séparation de sulfure d’hydrogène raccordé en aval de l’unité - Evite la corrosion des équipements
- Pas de salinisation du milieu
Charbon actif
C’est la technique la plus répandue aujourd’hui grâce à sa simplicité et sa fiabilité.
Les molécules d’H2S ou de soufre élémentaire sont piégées dans les pores du charbon actif, faisant diminuer la concentration en hydrogène sulfuré dans le biogaz.
- Efficacité largement reconnue et approuvée
- Corrosion des équipements fortement réduite